(Environ 20 minutes de lecture)
Vous commencez à y songer, un jour, alors que vous ne vous retrouvez plus dans aucune organisation d’entreprise. Vous êtes dans une impasse, vos horaires ne sont pas compatibles avec la vie de famille ou avec votre conjoint(e). Vous le sentez au fond de vous, c’est brûlant, imminent : vous voulez mener votre propre barque.
Alors oui, l’heure du changement est arrivée. MAIS ne vous précipitez pas !
Informez vous, entourez vous, formez vous, car il faut se préparer à un métier très varié et très riche, mais surtout qui impose d’être (très) bon dans beaucoup de domaines.
Alors oui, cela dépendra du statut que vous choisirez et de votre budget pour déléguer certaines tâches ou pas, ou d’avoir des collaborateurs ou si vous travaillez seul.
Je vais vous parler de ce que je connais bien maintenant et depuis trois ans, celui du statut de micro-entreprise (anciennement appelée auto-entreprise).
Dans cet article, je vais d’abord vous parler des dispositifs qui existent pour vous aider, même au tout début, sans forcément dépenser de l’argent. Ensuite je vais évoquer ce qu’il y a à faire, administrativement parlant, pour être à jour avec la réglementation. Et enfin et pas des moindres, je vais vous parler de toutes les casquettes que vous devrez vous acheter (ou pas ^^) : le cœur du métier d’entrepreneur.
1 – Par où commencer?
C’est une des questions qui peut faire peur. Si comme moi vous êtes peu ou pas entouré d’entrepreneurs, vous ferez vos recherches vous même, sur Google ! Mais les informations que vous pourrez y trouver seront parfois bonnes, parfois erronées … Comment s’y retrouver ?!
L’identité numérique et le compte formation
Premièrement, munissez vous de votre numéro de sécurité sociale et de votre portable : si ce n’est pas déjà fait, vous allez devoir créer votre identité numérique en téléchargeant l’application « L’identité numérique ». C’est un dispositif qui a été mis en place pour renforcer la sécurité d’un service dont on a tous entendu parler : votre CPF (Mon compte Formation).
Pourquoi je vous parle de ça? Car vous allez pouvoir découvrir (si vous ne le connaissez pas encore) le service, mais surtout le montant formation disponible que vous avez le droit d’utiliser ! Je vous laisse découvrir, c’est intuitif. Mais vous pouvez faire une recherche de formation, puis faire une demande de validation (le centre de formation choisi a 24 ou 48h pour vous répondre). L’avantage de passer par ce dispositif c’est de ne pas avancer de frais de formation, sauf si la formation choisie coûte plus cher que ce que vous avez sur votre compte formation. Auquel cas soit vous payez le reste à charge par carte, soit vous attendez d’être crédité l’an prochain pour réaliser cette formation.
L’autre avantage de passer par ce dispositif est que toutes les formations présentes sont garanties d’être sérieuses et de qualité. Vous pouvez y aller les yeux fermés (façon de parler ^^). Bon à savoir aussi, en tant que micro-entreprise, on a des droits formation tous les ans, quel que soit le montant de nos cotisations annuelles, et c’est vraiment intéressant de le savoir. J’en profite quasiment tous les ans (ou tous les deux ans si j’ai besoin d’un plus gros montant de participation). C’est au printemps, entre mars et mai, qu’est effectué le versement (et c’est vraiment intéressant, je me répète).
Choisir une formation pour créer son entreprise
Donc, pour commencer, je vous conseille une journée de formation type « créer sa micro-entreprise ». Je suis passée par la BGE Ille-et-Vilaine et la formation a duré une journée, pour un montant, en 2020 d’environ 100 euros, que j’ai intégralement pu financer via mon compte formation, le bon plan! Sortie de là, j’étais opérationnelle pour déclarer mon début d’activité sur le site de l’URSSAF dédié aux micro-entrepreneurs .
Ceci fait, en supposant que vous maîtrisiez votre domaine principal, celui pour lequel vous souhaitez créer votre entreprise, je passe outre les formations métier (je ne vous conseille pas de démarrer une activité solo juste après avoir fait une formation, travaillez en entreprise un certain temps pour cela, ou si votre passion devient votre métier, avez-vous suffisamment d’expérience pour cela?).
Mais, comme énoncé précédemment, vous pouvez, et j’ai envie de dire « vous devez » vous former tout au long de votre vie. Nul ne sait tout ! Et les techniques, technologies évoluant très rapidement, il faut se mettre à la page régulièrement et notre pays nous en offre la possibilité (ça a du bon de payer des charges pour cela quand même!). Rapprochez vous de la Chambre des Métiers de votre région/département pour accéder aussi au catalogue formation, car des prises en charge sont possibles à 100% pour les micro-entreprises (les CMA s’occupent de faire les dossiers de demande).
Micro-entreprise ou portage salarial?
Je vous invite aussi à vous renseigner sur le statut de portage salarial. J’ai participé à une réunion d’informations en amont de ma formation « créer sa micro-entreprise ». Il y a d’autres avantages (meilleure protection sociale (cotisation retraite et droits au chômage notamment)) mais en contrepartie, vous versez une partie de votre CA à l’organisme. Pour ma part, je me suis rapprochée de Elan Créateur à Rennes, à l’époque (il y a des réunions d’information gratuites).
Profiter d’être indemnisé pour se lancer
Par ailleurs, si vous avez des droits au chômage et en êtes au début, soit vous pouvez faire une formation de 6 mois/1 an (max) pour vous former à un domaine complémentaire qui sera payé par la région, soit vous vous lancez maintenant et avez devant vous deux ans pour développer votre activité à temps plein. Si arrivé aux deux ans votre boîte ne décolle pas, soit vous retrouvez un autre job à temps plein soit un job à temps partiel « alimentaire » pour payer vos factures, et garder votre activité « loisir » à côté.
Une fois votre déclaration en ligne sur le site de l’URSSAF réalisée, il se peut (ça été mon cas) que vous soyez en parallèle obligée de vous déclarer aussi à la Chambre des Métiers et au Greffe du tribunal de commerce (car je cumule activité d’artisanat et vente d’articles de décoration). Ne vous inquiétez pas, si tel est le cas vous serez bien guidés. Mais je vous en parle car il y a une somme à régler (80 € de mémoire à la CMA et 8 euros au Greffe). C’est normal, c’est récent, et c’est relou (je sais!). Mais c’est à prévoir.
Choisir le statut de micro-entreprise a des avantages et des inconvénients.
2- La réalité du statut de micro-entreprise (selon mon expérience personnelle)
En 2013 est né le statut d’auto-entrepreneur. Je m’en souviens, car j’ai créé ma première entreprise à ce moment là ! Pareil, une entreprise de relooking de meubles. Sauf que la démarche semblait si simple que c’en était alléchant… et source de piège. Ca m’est venu comme une envie de chocolat, et hop! En quelques clics, j’étais devenue mon boss !
Le piège de la simplicité
Sauf, sauf, sauf… que je n’avais aucune préparation aux démarches administratives et ignorais tout de mes obligations de gestion, de déclaration en tant que cheffe d’entreprise. J’ignorais comment on faisait une facture, les mentions à y noter obligatoirement, les vrais chiffres à déclarer, comment trouver des clients, puis au juste, c’étaient qui mes clients?… Vous l’aurez compris, j’ai foncé tête baissée sans rien y connaître (sauf dans mon domaine, ouf!)… et je me suis plantée. Au bout de six mois, c’était le retour à la case départ! Pas de droits au chômage, il fallait retrouver un travail (n’importe lequel pourvu qu’il paye) et vite !
Aujourd’hui, les conditions de démarrage n’ont pas changé sensiblement à ma connaissance.
Liberté d’action et flexibilité horaire
Cela dit, et par expérience (plutôt que de considérer cela comme un échec), quand fin 2019 la question s’est imposée à moi : je viens de passer un CAP Cuisine, mais les conditions horaires ne me permettent pas d’avoir une vie de couple et de famille (on se croisait sans passer de temps ensemble), je me suis dit que la solution serait d’avoir un travail adapté à nos vies. L’idée du relooking de meubles restait évidente, étant ma principale passion depuis l’âge de 15 ans environ! J’ai mis quatre mois pour avoir le déclic et trouver cette journée de formation à la création d’entreprise qui me paraissait essentielle.
Cette très bonne formation a posé les fondations de la suite, progressivement. J’ai créé ma boîte avec les démarches dont j’ai parlé plus haut, et puis me restant des petits sous sur mon compte formation, j’ai de nouveau entrepris un suivi « Monter son business plan » , toujours avec la BGE (qu’il faut normalement faire en amont d’une création d’entreprise), que j’ai fait en parallèle de mon démarrage, car j’avais une deadline courte : mon chômage se terminait quatre mois plus tard. Et quatre mois, pour lancer une entreprise, c’est très court… surtout quand on démarre avec ça : un confinement de deux mois qui nous bouffe deux mois de chômage « pour rien ». Non, l’Etat n’a pas décalé les droits des chômeurs comme annoncé. (Mais c’est un autre sujet!)
Cotisations sociales plus légères, non-soumis à la TVA et protection sociale plus faible
Donc pour en revenir au statut, la micro-entreprise nous donne la possibilité de se dégager plus de bénéfice, dans le sens où les cotisations sociales sont presque deux fois moins élevées qu’une entreprise type SA, SARL. Pas de chiffre d’affaire, pas de frais à payer non plus. Les démarches en ligne sont hyper simples à réaliser, comme de clôture d’entreprise (pour l’avoir fait en 2014). La facturation est simple et on n’est pas soumis à la TVA. En revanche, il y a des plafonds de chiffre d’affaire (différents selon prestation de service ou revente d’articles) et la protection sociale est nettement moins présente que dans une entreprise en tant que salarié, ou qu’un autre statut : les cotisations retraites se font en fonction du chiffre d’affaire sur une période donnée (et pas sur la période effective de travail comme un travail salarié), si on souhaite des enfants attention ! Soit vous faites vos enfants avant (sous un statut salariée) afin de bénéficier de vos cotisations sociales de salariée sans perdre de salaire (ou peu selon les cas), soit vous attendez d’avoir fait un bon chiffre d’affaire… avant de solliciter la sécu.
Devenir maman ou développer son CA, il faut choisir
Ca peut paraître horrible et injuste mais c’est la réalité : j’ai vécu cette situation pour ma deuxième grossesse, dont mon congé maternité est intervenu alors que mon entreprise avait un an et demi d’ancienneté. En faisant mes petits calculs dans mon coin, j’arrivais au montant énoncé par la sécu dans leurs FAQ (pas simples à comprendre franchement) pour pouvoir prétendre à une indemnité décente pendant mon congé maternité, soit le SMIC . Sauf sauf sauf que …. J’ai eu beau envoyer des mails 6 mois à l’avance pour savoir à quelle sauce j’allais être mangée, je n’ai eu la réponse que très tardivement : c’est par des calculs savants (et incompréhensibles à toute personne n’ayant pas un master en économie) que sont évalués les cotisations et la réponse était là : PEANUTS. 140 euros par mois pendant 4 mois (environ 2 mois avant et 2 mois après la grossesse). Une honte, quand on sait que j’ai cotisé depuis l’âge de 19 ans, que j’ai toujours payé impôts et taxes en temps et en heure… Ce sujet est sensible pour moi, vous l’aurez senti, mais ça m’a affaibli financièrement (le dossier est parti en justice et j’ai eu la réponse récemment que je n’aurai droit à rien, car en effet, le calcul est très savant-comme celui des retraites sans nul doute). Renseignez-vous bien avant de faire un enfant en tant qu’entrepreneuse, soit le salaire de votre moitié pourra couvrir les frais, soit votre CA sera largement suffisant pour prétendre au congé mater. Ou il vaut mieux vous trouver un CDD qui couvre votre congé ou un CDI pendant lequel vous pourrez profiter pleinement de votre grossesse et de votre enfant. Cela dit, il n’y a jamais de moment parfait et avant le travail, il y a la VIE ! Ecoutez-vous aussi 🙂
Cette parenthèse pour vous montrer qu’il y a des failles dans le système, que tout n’est pas fait pour les petites entreprises, que parfois on veut baisser les bras, que c’est compliqué de joindre les deux bouts… Mais ça, j’y reviens plus bas !
3 – Les démarches administratives à faire régulièrement
Comme je vous en parlais en introduction, tenir les rênes d’une entreprise impose un rythme de travail, mais surtout une quantité de tâches à effectuer, plus ou moins selon les secteurs d’activité, mais je parlerai sur le sujet que je connais : celui des artisans, des créatifs et artistes.
Prenez des notes
D’abord, prenez un stylo et un carnet (ou une application de notes, au choix) et notez-y toutes les choses que vous savez qu’elles sont à faire. Puis complétez en lisant ce qui suit.
Immatriculation et déclarations mensuelles URSSAF
Comme vous l’avez vu, quand on veut démarrer une activité professionnelle indépendante, il faut s’immatriculer auprès de l’URSSAF. Mais ce n’est pas tout, chaque mois, il faut déclarer son chiffre d’affaire (attention, pas le bénéfice mais bien le total de vos encaissements), en fonction des activités (vente ou prestation de service).
Mettre à jour votre situation familiale CAF et déclarer vos revenus tous les 3 mois
Parallèlement et tous les trois mois, si vous êtes allocataire CAF, il faudra au début de votre activité déclarer votre changement de situation (travailleur non salarié). Puis tous les trois mois, remplir une déclaration de revenus pour éventuellement pouvoir toucher la prime d’activité.
S’inscrire et s’actualiser sur Pôle Emploi
Pareil, si vous êtes indemnisé par Pôle Emploi, n’oubliez pas de déclarer votre revenu en y joignant votre attestation URSSAF (qui arrive en décalé d’un mois, c’est un peu pénible mais c’est ainsi).
Souscrire à un contrat de RC Pro annuellement
A savoir également, lors de votre immatriculation, il vous faudra souscrire à un contrat de responsabilité civile professionnelle, c’est une des obligations de micro-entreprise (pour ma part cela tourne dans les 250 euros par an).
Compte bancaire séparé
De même, afin de bien vous y retrouver, il vous faut un compte séparé pour votre activité. Attention aux banquiers véreux, il n’y a aucune obligation d’avoir un compte professionnel, qui coûte cher! Un simple autre compte personnel dans la même banque suffira, pour 0€ de plus, sauf si vous demandez une carte bancaire exprès et/ou un chéquier pour ce compte (personnellement je n’en n’ai pas besoin, je vais des virements d’un compte à l’autre).
Etre organisé, faites des listes
Quelque chose que j’ai appris lors de ma formation de cuisinier, c’est de faire un ORT, une organisation rationnelle du travail, autrement dit, le planning de la journée, du plus important au moins important, avec un nombre de tâches faisables. Je garde cette habitude chaque jour, je me fais une liste la veille au soir (mentalement ou notée) de ce que j’ai à faire le lendemain. Ca m’aide beaucoup à avancer et à savoir où j’en suis par rapport à mes délais clients notamment.
Regrouper les actions pour plus d’efficacité
Autre technique d’organisation, celle dite du « travail à la chaîne ». Ca ne fait pas rêver dit comme ça, mais dans les faits, c’est simplement de regrouper les actions similaires pour gagner du temps. Par exemple, se dégager une matinée pour les rendez-vous (pro/perso), sortir faire une course juste avant ou juste après avoir récupéré les enfants (pour ne pas démarrer la voiture pour un rien), effectuer les démarches administratives et informatiques soit sur un créneau matinal soit le soir après le repas quand les enfants sont au lit, pour ne pas être interrompu dans votre processus chantier client/créations. En ce qui me concerne, si je travaille sur deux ou trois meubles en même temps, je vais faire une journée ponçage, une journée sous-couche, une journée couleur, une journée vernis. On gagne énormément de temps comme ça!
Déclaration d’impôts et CFE
Une fois par an on reçoit notre déclaration d’impôts, souvent pré-remplie lorsque l’on occupe un emploi salarié, elle est en revanche vide pour les cases de travail non salarié. Aidez-vous de vos déclarations de salaire URSSAF reçues mensuellement sur votre espace personnel. Et quelques mois plus tard, vers novembre/décembre, c’est la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) que vous allez devoir payer. Il s’agit d’une énième taxe, celle qui vous fait payer pour le fait d’être à votre compte, en fonction de la surface des locaux déclarés. Si vous dites ne pas avoir de locaux, mais de travailler de votre bureau, le minimum de 10m² de surface sera pris en compte. Pour l’année d’après, vous pourrez vous faire mensualiser. Bon à savoir, la CFE n’est exigible que si votre entreprise démarre un premier janvier (décalez donc un peu la date pour ne pas la payer la première année!).
Souscrire aux abonnements pour travailler
Ils sont plus ou moins indispensables selon votre activité mais agrémentent de façon significative votre prestation et votre image de marque : les télécoms et outils informatiques. Abonnement internet, téléphone et abonnement téléphone, logiciels de CAO (Conception assistée par ordinateur) tels que SketchUp Pro, la suite Adobe, le pack Office… Ils ont un coût, il y a des possibilités pour les faire diminuer (partage de licence ou travailler sur des versions gratuites, au début) ou des logiciels simplifiés avec des versions gratuites. Vous aurez besoin aussi d’un site internet (je vous le recommande très fortement), pour ma part je travaille sur WordPress pour 120 euros par an pour mon propre nom de domaine).
Se garder un budget publicité
Faire de la publicité, sur internet (via les réseaux sociaux, en affiliation, par des concours etc), papier (impression cartes de visite que vous distribuez), contacter la presse locale, participer aux salons, marchés de créateurs etc, cela a un coût ! A vous de choisir, commencez petit et investissez un peu plus chaque année dans la publicité pour développer votre réseau et votre portefeuille clients !
Mettre à jour ses tarifs
Enfin, et je pense que j’ai fait le tour, pensez à répercuter les tarifs de l’énergie dans vos propres tarifs, car on ne s’en rend pas toujours compte, mais quand on travaille à la maison on aura tendance à augmenter le chauffage en journée, utiliser des machines qui consomment de l’énergie, entre autres. Pensez aussi à bien calculer vos déplacements, comprenant usure de la voiture, prix du carburant, frais liés à l’entretien et l’assurance du véhicule, et temps passé sur les trajets, que vous devez facturer !
Beaucoup de dépenses liées à votre activité, tout simplement car vous tenez les rênes de tous les domaines !
3- Entrepreneur : un métier polyvalent
Que vous soyez paysagiste, artiste peintre, créatrice de bijoux, vous êtes passionnés par votre domaine et ça se sent ! Malheureusement, le statut de micro-entrepreneur(-se) impose d’être seule, vous ne pouvez pas embaucher sous ce statut. Et si vous êtes seul(e), il vous incombe de tout gérer, ou de sous-traiter. Le cœur de votre métier ne représente pas la moitié de votre temps de travail, si tel est le cas. Si vous êtes obligé(e) de tout gérer, faute de moyens, votre temps passé sur votre activité représente 20 à 30% du temps total consacré à votre entreprise ! Ce n’est pas beaucoup, je suis d’accord. Mais par quoi occupe-t-on notre temps?!
–Votre activité principale (évoquée précédemment)
–La paperasse ! Notre pays est roi dans cette branche très feuillue !! Vous devez, plus sérieusement, bien tenir à jour vos comptes, bien déclarer vos revenus, payer vos factures fournisseurs, vous faire payer par vos clients, relancer … etc. Cette partie est très chronophage.
-Je reprends le mot « relance » évoqué juste au-dessus, je parle donc de la partie commerciale, publicitaire, qui fait souvent défaut aux créatifs. Le marketing, webmarketing, occupent une place importante aujourd’hui tant en terme de retombées financières que de formation et de livres. Vous en trouverez toute une panoplie, et pour en avoir étudié bon nombre, je vous orienterai vers des valeurs sûres ultérieurement.
-Le community manager s’occupe, dans les grandes entreprises, de gérer les réseaux sociaux, de la communication et de la publicité de l’entreprise ou l’organisme pour lequel il travaille. C’est aussi votre rôle de gérer cela, à vous de choisir les bons réseaux (2 ou 3 suffisent pour commencer!) en fonction de votre persona, c’est-à-dire votre clientèle cible.
-La mise en vente de vos articles! Pour les créateurs notamment, ou les revendeurs, vous serez inévitablement amenés à prendre des photos, effectuer les retouches, mettre en vente sur votre site internet et/ou vos réseaux sociaux. Vous serez amenés à adapter vos images et contenus aux différents formats imposés par chaque plateforme, aussi vous faudra-t-il apprendre quelques notions de mise en page et d’harmonie des couleurs. Une caquette graphiste, en somme.
-La manutention, le transport , selon que vous soyez artisan ou revendeur, vous serez amenés à gérer vous-mêmes les achats, livraisons, transports, soit de la marchandise brute, soit finie, avant de faire appel à des services de livraison (la partie sensible selon moi, quand on sait ce que les transporteurs font de nos colis parfois !)
–Chef d’orchestre… de la vie professionnelle et la vie personnelle : la complexité réside clairement dans le nombre de membres de votre famille à gérer et des relations à entretenir, de la disponibilité que vous souhaitez leur consacrer… tout en sachant que les journées font toujours 24h et que vous devez toujours dormir 8h pour être en forme ^^ (expérience n’est-ce pas?!)
Alors, toujours partant pour l’aventure?
Loin de vous effrayer, mais plutôt de vous donner un aperçu réaliste de la vie de chef d’entreprise, car tout comme le rôle de parent et de toutes les responsabilités que cela implique que nous ne découvrons que le jour J, je souhaite juste de façon bienveillante vous préparer aux difficultés, et surtout vous, mamans et futures mamans, car les lois ne sont pas toujours faites pour les femmes… !
Je serai ravie de vous lire, de prendre en considération vos conseils, commentaires et expériences, connaissances pointues dans les domaine du droit du travail, de la protection sociale, afin d’enrichir cet article et qu’il serve au plus grand nombre !